lundi 4 mars 2024

Nouveau départ : Bienvenue dans ma tête, Épisode 1

 Me revoilà, avec un nouveau départ, une nouvelle tentative de partager mes pensées.

Grâce aux encouragements de plusieurs ami(e)s et à l'inspiration toute fraîche de ce matin, je fais le grand plongeon et me lance dans un podcast. Je ne sais pas si partager des audios sur un blog ça compte comme podcast, mais ce qui compte c'est plus le fond que la forme donc peu importe :)

L'été dernier, mon ami Dimitri et moi avons produits ensemble 2 épisodes que jusque là aucun de nous 2 n'avait encore partagé.
Nous avons commencé avec un épisode du podcast de Dimitri, "réflexions à la lucarne" mais j'avais aussi envie de partager quelque chose en anglais. Nous avons donc fait un deuxième enregistrement et nous sommes arrivés à ce qui est maintenant le premier épisode de mon podcast en anglais "Welcome to my mind". J'avais à l'époque écrit cet article mais il était resté en brouillon, jusqu'à aujourd'hui.

Ce matin, pour la énième fois, j'ai lu quelque chose qui m'a inspiré et j'ai eu envie de partager cette inspiration. Mais cette fois je l'ai fait, j'ai enregistré le fruit de ma méditation. C'est brut, je ne me suis même pas réécoutée; parce que mon but n'est pas d'éditer, de polir, de transformer et de vous donner ce que je crois que vous voulez entendre. L'idée c'est de vous partager mes pensées comme elles viennent.

Aujourd'hui c'est la lecture du jour de l'ancien testament, à propos de Naaman qui m'a inspirée. Pour écouter ce premier épisode de mon nouveau podcast "Bienvenue dans ma tête", c'est ici que ça se passe ! (43 min)  


Je vous copie au passage la traduction de l' #avertissement du podcast en anglais :

Alea iacta est...

On m'a dit trop souvent que je devrais écrire un livre, 
ou faire un podcast ou autre chose du genre, 
pour que mon pauvre ego résiste plus longtemps.

Alors, je vais essayer, je vais partager mes pensées. 
Publiquement, je veux dire. 
Parce que ceux qui m'ont rencontré ne serait-ce qu'une fois, savent que je n'ai pas de problème à partager mes pensées.

J'essaie de ne pas me mettre d'étiquettes afin de rester flexible et de continuer à croire que je peux toujours grandir et changer sans être ou agir toujours de la même manière ; mais je suis bizarre et je le sais. 
Pour commencer, j'aime la bizarrerie.
On m'a mis dans de nombreuses boîtes, mais une de celle qui semble me décrire le mieux est la surefficience mentale.
"La surefficience mentale est une suractivation de l'esprit due à un cerveau qui fonctionne en permanence et à plein régime"
C'est la même chose que le HPI (haut potentiel intellectuel), mais ça me parle plus, parce que pour moi "sur" ne signifie pas "haut" ou "meilleur", mais "trop". 
Je pense beaucoup. Je pense trop. Et ce n'est pas seulement une expression, c'est une condition, un état de fait.
Je suis une atypique, un zèbre parmi les lions.

C'est donc mon avertissement, je suppose.
Je vais vous parler des choses auxquelles mon cerveau pense "constamment et à toute vitesse". Et ça peut être beaucoup de choses, parce qu'une fois que quelque chose a surgi dans mon esprit, il y a de fortes chances que mon cerveau ne le lâche pas, ou du moins pas avant qu'il n'ait trouvé un dénouement.

Je suis ici pour partager mes idées, recevoir un retour, et ouvrir des conversations. Ce sera probablement désordonné et bavard, parce que c'est ce que je suis. 
Alors, réagissez, questionnez, suggérez, mais sachez que je ne suis pas là pour débattre, mais pour converser. 
Ce que je partage ne sont que des opinions, et je ne suis qu'un être humain imparfait. 
Je ne prétends pas détenir la vérité, j'essaie simplement de la trouver.
Mes propos seront biaisés, car toute pensée est subjective. 
Il se peut que je me contredise, ou que je dise des choses que j'aurais préféré ne pas dire, car même si j'aimerais être l'enfant spirituel de Maria Montessori et de Marshall Rosenberg, je ne le suis pas. 
Ils m'inspirent profondément et je m'efforce de marcher dans leurs pas, mais je ne leur arrive pas à la cheville.
Et ne me parlez pas de Dieu, de Jésus ou de la Bible. Aujourd'hui, j'ai du mal à avoir une conversation qui ne m'y ramène pas. Je suis aussi passionnée par la foi que déçue par les religions. 

Oh, et mon cerveau aime me réveiller à 3 heures du matin, ou simplement ne pas me laisser dormir pendant des heures, donc une grande partie de cette réflexion se fait en déficit de sommeil. 

Alors, soyez indulgents. Ou pas. Soyez simplement avertis. 

Bienvenue dans mon esprit.

New beginning : Welcome to my mind, Episode 1

Here I come again, with another new beginning, another try at sharing my thoughts.

Thanks to the collaboration of my dear friend Dimitri we have produced 2 podcasts episodes.
Making the first one, the 13th episode of Dimitri's podcast, made us pretty happy but it was in french and I also wanted to share in english. So we gave it another try and ended up with what is now the first episode of my new podcast "Welcome to my mind".

Let's see how you like it and where it goes! (58 min)


And here is the transcript of the #warning for that new project :

Here goes nothing…


I have been told one too many times that I should write a book, 

or do a podcast or something 

for my poor inflated ego to resist any longer.


So, I’m gonna give this a try, I’m gonna share my thoughts. 

Publicly that is. 

Because whoever has met me once, knows I actually don’t have a problem sharing my thoughts.


I apologize to my French speaking friends and family, this is gonna be in English (and I apologize to my English speaking listeners: I am French).


I try to resist putting labels on myself in order to stay flexible and keep on believing that I can always grow out of being or acting a certain way; but I am a weird one and I know it. 

To begin with, I like weird.

I have been put in many boxes, but the one that seems to fit the most is probably mental over-efficiency.

« Mental over-efficiency is an over-activation of the mind due to a brain that functions constantly and at full speed »

It’s the same as HIP (high intellectual potential) or giftedness, but it speaks to me more, because over doesn’t mean high or great/better, it means too much. 

I think too much. I over think. And it’s not just an expression, it’s a condition. 

One of the atypical, a zebra amongst the lions.


So this is my disclaimer I guess.

I’ll share about the things my brain thinks about « constantly and at full speed » and that can be a lot of things because once something popped up in my mind there’s a good chance my brain is not gonna let go of it, or at least not until it finds resolution. 


I’m doing this to share my thoughts, get feedback and open up conversations. It’s probably gonna be messy and chatty, because that’s who I am. 

So please, react, ask, suggest, but know I am not here to debate, I’m here to converse. 

What I share are only opinions, and I am only an imperfect human being. 

I don’t claim to hold the truth, I am just trying to find it.

My words are gonna be biased because all thinking is subjective. 

I might say things I wish I didn’t, because as much as I wish I were the spiritual child of Maria Montessori and Marshall Rosenberg, I am not. 

They inspire me deeply and I strive to walk in their footsteps, but I can't hold a candle to them.

And don’t get me started on God, Jesus or The Bible. I’m finding it hard today to have one conversation that doesn’t lead me back to it. I’m as passionate about faith as I am disappointed by religions. 


Oh, and my brain likes to wake me up at 3 am, or simply not let me go to sleep for hours, 

so a lot of this thinking happens on sleep deprivation. 


So bear with me. Or don’t. Just be warned. 


Welcome to my mind.

mercredi 12 janvier 2022

Lumière(s)


Elle lui raconte tous ses émerveillements. 

Ses pépites. 

Ce que la vie lui a offert de beau.


Elle lui raconte ses dances sous-marines. 

Ses rencontres au sommet.


Elle ne raconte pas les défaites. 


Les peurs, oui.

Le courage, oui.

Mais pas les défaites. 

Tout simplement parce qu’il n’y en a pas. 

Ce que l’on prend parfois pour des défaites ne sont que des étapes sur le chemin d’un accomplissement qu’on ne perçoit pas encore.

Trébucher n’est pas tomber. 

Tomber n’oblige pas à rester à terre.


Elle raconte toutes les fois où elle a pu se redresser. 

Se relever. 

Se tenir debout. 

Marcher. Courir. Sauter. Grimper. Plonger.


Elle raconte la lumière. 

Les lumières. 


Elle sait que c’est souvent l’ombre qui a permis la lumière. 

Mais elle ne le raconte pas. 

L’ombre on ne peut que la porter en soi. 

On ne l’offre pas. 

On ne la raconte pas. 

La raconter c’est la choisir. 

La nourrir. 

Lui donner force et importance. 


Et elle sait que même si elle ne voit en lui que de la lumière — tellement de lumière — il porte en lui sa propre part d’ombre. 


L’ombre on la porte on ne la partage pas.



(Texte retrouvé entre 2 cahiers, non daté.)

mercredi 30 juin 2021

The lighthouse

 

That’s where it all begun.

The lighthouse.


As a kid I had always been mesmerised by that light brushing the ocean in front of the house, appearing and disappearing at the exact same rhythm night after night, year after year. It made the night alive when everything else was still. It went away, but it always came back. It was part of my world, part of me. 


When I started sailing I would see a lot of them from the sea, blinking lights in the middle of the darkness, but somehow it never made me think of my light. Blinking lights were all they were to me, as useful yet insignificant as a street sign. 

I had never pictured my light as a blinking light in the night, it was something entirely different, something unique. It had a presence, an essence. It was not an object but an event.


I never actually went close to the lighthouse, never tried to get to the source of that magical light which was inhabiting my nights. It was probably less than a mile away from the house, but I never ventured in that direction. I liked it from where I was, coming to me. 


Sometimes I would sit with my back to the sea, facing the light, looking at it come and go, come and go, come and go. Waiting for it to come back, somewhat anxious. But there it was again: coming and going, coming and going, coming and going. Three times. From right to left. Never missing a beat, never disappointing, always coming back. It felt like it was looking at me, seeing me, almost touching me.

Other times I would face the sea and witness the same rhythm, but that time left to right and somewhat entirely different, so much larger and getting lost in the horizon.

The horizon was always empty. It was the same landscape I had known since forever, always the same darkness, always the same stroke of light. 

Until it wasn’t.


One day it wasn’t empty anymore. Something appeared, a shapeless silhouette distorting that view that I knew so well. 

I couldn’t keep my eyes off it. 

Here it was; a dark spot, appearing and disappearing with each stroke of light, the exact opposite of a blinking light.

It started getting bigger, becoming clearer, taking shape. 

It was coming closer.

I looked at it come to shore — come to me — without moving, without thinking, without breathing almost.


Of course it was a boat, as I had seen hundreds of them before, but I had never seen one here, never seen one come to shore.

The first thought to finally reach my mind was that from that boat, my light was only a blinking dot in the darkness. The light that had comforted me for all those years, this presence so familiar and unique, that rhythm that was almost like a beating heart, was just a lighthouse. Realising that that light had a function, that it wasn’t just there like I was there, without rhyme or reason, it broke my heart. I think my childhood ended in that moment. 

vendredi 14 août 2020

Meditation

Quite short meditation again. Under 20 minutes.

At some point I felt like a wave was overcoming me. I thought I was gonna cry, because it's been happening a lot lately as I'm releasing a lot of tensions and stuff. But I felt something telling me "It's ok, everything is ok. Don't worry, soon enough you'll be laughing, and spreading that laugh around." And I figured, it's ok to cry, I'll laugh in a few days or something, but the wave actually crashed in a laughter instead of a sob. I guess I didn't have to wait a few days. It's weird how similar the feeling is actually.. When you don't attach any emotion to it, and just feel what's happening in your body, laughter and sob are almost identical.

I don't have much more to share... 
All I want to share today is silence.

And gratitude.

jeudi 13 août 2020

Meditation

Today I recorded 30 minutes of silence, apart from the part where a friend/neighbour of mine barged in unapologetically, did what she came to do (something to do with a key that could absolutely have waited a few hours, or days), said what she had to say and took off.


Even before she came in I had a hard time settling, centering. I was distracted and more focused on trying to meditate than really meditating. 

When she entered I opened my eyes but tried not to move. I did end up answering her though, and didn't manage to stay comfortably silent as yesterday's lesson had advised.

After she closed the door behind her I sat a little longer but was even more distracted than before. I kept thinking of how rudely she came in, with no regard for my private quiet time (she meditates too so I thought she would know better). It really felt like an intrusion (my need for boundaries and respect of my privacy is quite high these days, it's THE issue I'm working on)

But, as I was indeed sitting there meditating, I kept observing my thoughts. I couldn't shake the feeling that something wasn't right with her behaviour, but I was trying to let go of the fact that I felt disturbed and disrespected, to try and go beyond that. I was trying to let go of what I was feeling to try and connect to what she might be feeling. I ended up thinking that if she came and see me for a trivial reason maybe her need to be heard was greater than her need to respect my privacy (which I know she has). At some point I just stopped trying anything and thinking altogether, and let go. I wasn't completely serene and felt like I should sit a bit longer but I decided to get up anyway. I went to see her but she wasn't available. I sat down to write, and opened myself to welcome her if she came back. And indeed she did, and she talked, and I listened.


I could have considered her needs more important than mine (as I would in the past, it was my signature move), and come out of my meditation entirely as soon as she entered the room the first time.

I could have continued fixating on how disrespectful her behaviour felt to me and get angry at her, and then at myself for getting angry at her (frustration and guilt, also great moves of mine).

I could have considered my needs more important than hers and lock my door to her to take the time to find my quiet. 

I'm happy that I was able to consider both our needs important, and go beyond my direct emotional reaction, to connect with her and be able to be there for her, having taken the time to be there for myself first. 

I think today's lesson is that no matter where you're at, no matter how people come on to you, you can find a way to be there for you and for them, if you manage to get quiet enough and connect to the needs, and not the form they take.


Every interaction is an act of love, wether it be giving it, or asking for it. Even violence and aggressiveness are just ways for some people to exist, to be noticed, to express themselves. If you can find it in you to see beyond that first impression, you will always find that deep down we're all the same and all want the same things. We just have different ways of experiencing and expressing it.


Let's see what tomorrow brings !


mercredi 12 août 2020

New beginning - Meditation

It seems I’m always starting, beginning, and not following through much. But I don’t feel like I’m quitting things, more like they were not important enough to keep my attention longer. Sometimes these beginnings are a whole experience in themselves. The end is already there in the start.
I guess I just have to keep starting things and hope some of them actually turn into something. 

So here is another beginning. 
I will record my daily meditation, and post whatever comes out of it
I will just sit, let go, and see what happens.


This morning, I turned on the voice memo on my phone and sat down. 
I didn't know how long I would sit for, but having settled just when the church bells rang, I planned on sitting at least until I heard the next ones, 30 minutes later. 
I ended up sitting for almost an hour.
I just stayed silent for a long while, and then felt some presences with me (mostly my three dead grand-parents); so I started asking questions, and I actually got answers (It's something I was encouraged to do, to actually try and interact with whatever was coming up during my meditations).
I was repeating out loud the whole process. There was also some insights that came, not in a question-answer form, just phrases or whatever, so I voiced them out loud too. 
It was intense. I cried and let go of heavy things. I smiled and laughed too. I felt supported, overwhelmed, loved, humbled, ...
Mostly what came out of it was that I had to be myself and work on being comfortable with silence around other people and not feel guilty or rude about it. I'm ok with this as I've wanted to be a better listener for a while but always end up commenting on what people say and then talking a lot and getting in my own way.
Then I sat silent a little while and had some more insights but I felt alone again; centered, peaceful. 
I opened my eyes, grabbed my phone to stop the recording, and saw that I had had a missed call. I went to the voice app and realised that the call had stopped the recording, 11 minutes into my meditation. I recorded 11 minutes of silence, and everything that happened after will be kept in the silence of eternity. How fitting.
So then I went to my phone log to see who called, and who could it be but my grandmother? my 4th grandparent, the only one still alive, who called me wondering where I was and what I was up to. So of course I called her right back, because feeling connected to my dead relatives is amazing, but relating to the ones who are still alive is a gift.

So here we are, the first recording of my daily meditation failed in a way that is not a failure at all. 
I knew I wanted to share what came out of my meditation, what I took out of it, what I learned from it. But to do that I didn't necessarily need to share the actual audio file, which would have been very weird and intimate. 
I guess I needed the audio to actually not work, for me to realise that and feel free to share this experience in another way.

Let's see what I'll learn tomorrow!

mardi 11 août 2020

Notebook excerpts

31 Juillet 2020

Si le temps peut être long, peut-il également être large? 

Haut?

Ou Profond?


9 août 

(insomnie pendant laquelle Les Justes de Camus me tiennent compagnie)

" C'est tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre."

Pour l'instant j'arrive à survivre à mes contradictions, mais je n'arrive pas à les vivre, à vivre pleinement. Je sens que dans l'art il y a une issue, mais je ne l'ai pas encore trouvée. Je lis pour survivre. Peut-être un jour arriverai-je à écrire pour vivre?


10 août 
(discovering and listening to Mike Posner and falling in love)

"The reason you chose to do it was to feel what you're feeling right now,

and decide,

to keep going."

Past & future don't exist.

Only never and forever


11 août

Art will make you fall in love

If you let it.

Are you ready

To trust

And let yourself fall?

Let go

Life will catch you

Always.

vendredi 28 février 2020

Les poèmes de Noème

Voyage, voyage…

En dehors du dedans.

Les mots se passent de sens comme le sens se passe de mots.

Sons, musique, bruits.

White fire

Cold fire

Burning snow

Burning emotions

Consuming ego

Se diluer dans le son

Se dissoudre dans la musique

Se fondre

Frissonner, fissurer, imploser, exploser… dans le calme le plus total.

Façonner la réalité

Croire et voir

Laisser aller, laisser couler, laisser filer.

Filer le brin unique et infini de la vie.

Vibrer, frissonner, tout ressentir. Encore. Plus.

Moins. Fort. Subtil. Oublier.

Et recommencer


Cheminer de moi vers Soi

Absorber les éléments

Se nourrir de lumière

Ne pas demander pour mieux recevoir

Ne pas poser de question pour entendre les réponses

Ne rien dire pour mieux communiquer

S’oublier pour tout connaître

Ressentir. Expérimenter. Vivre.

Respirer

C’est entre moi et Soi. Le reste n’est qu’illusion.

Allumer un feu à l’intérieur.

Brûler ce qui n’a plus sa place.

Pas de cendres. Tout consumer.

Pureté. Legereté

Floating o/in sound

Se laisser transformer

Disparaître et réapparaître. Autrement.

Chaque moment un cocon.

Turning into light

Brûler le juge et ses jugements

Qu’il devienne juste, et justement

Qu’il se juge sans juger, s’il est juste ou non

De laisser l’autre décider, en son nom 



lundi 10 février 2020

Notebook excerpts

10 février 2020

I want a break. 

From people. Including the person I’m trying to be. 

I want to be. Not be someone or something or be doing or having.

Just BE.

I want a break from having to tell people who I am or am not, what I do or don’t, if I’m ok or not. 

I want to wake up, breathe and Be.

Nothing else.

I want to face the void.

The pain.

The fear.

The guilt.

The shame.

I want to look them in the eye and stay focused. Stay conscious. Stay present.

I want to be with myself, in myself; and just that.

Just for a while..

Just the time it will take, for me to find myself; find my balance and be able to keep it around people.

Because I have it all.

I have Peace, Love & Happiness in and around me but I keep losing track of it because I tune in with people instead of tuning in with myself.

Everything is perfect as it is but people keep asking me, what's next?

Life is enough as it is but people keep asking me, what else?

Being is enough. Breathing is enough. Water is enough.

Pain is ok. Suffering is part of the whole.

I don't want to owe anything to anyone.

No money. No status. No explanation. No word.

mercredi 21 novembre 2018

Le coeur de l'homme

Ce matin j'ouvre le 3ème tome de la saga islandaise que je suis en train de lire, Le coeur de l'homme, et, pour la énième fois depuis que je l'ai commencée, je le repose à peine 2 minutes plus tard pour observer une reflexion ou une émotion que son auteur, Jón Kalman Stefánsson, a fait surgir en moi. Après avoir repris et reposé le livre 2 ou 3 fois j'ai eu envie de partager l'une de ces méditations. 
A écouter ici.

lundi 14 août 2017

Idées sur Dieu au réveil

Hier j'ai écouté les émissions d'Adèle Van Reeth sur les méditations de Descartes (1, 2, 3 et 4) et tout en écoutant je méditais moi-même. Méditer c'est quoi? Pour moi c'est une réflexion avec tout ce qu'on est, et pas simplement avec la tête, les pensées, l'esprit. C'est la contemplation et la réflexion, et encore autre chose. Bref, je méditais sur Dieu, j'écrivais (je partagerai peut-être dans un autre article les notes prises pendant cette écoute méditative), et puis je me suis endormie. Au réveil mes méditation avaient pris la forme d'une réflexion, que voici : Idées sur Dieu au réveil - 14 août

vendredi 11 août 2017

Oser la voix

Envie d'essayer quelque chose de différent. De mettre une voix sur mes mots, de leur donner le ton.

J'écris beaucoup, je publie très peu.
Ce que j'écris à la main dans mes carnets, je l'écris sous le coup de l'émotion. Parfois au moment où je l'écris je me dis "tiens, ça ça pourrait aller sur le blog" et puis je referme le carnet et j'oublie. Et puis même quand j'y repense, au moment de reprendre le carnet et de transcrire sur l'ordinateur, je relis et une fois sur deux je me dis qu'en fait c'est aussi bien que ça reste dans mes carnets. Et puis les quelques fois où oui, il y a bien quelque chose à en tirer de ces pages là, le passage du manuscrit au numérique transforme tout, et le billet que je finis par poster n'a plus rien des idées jetées sur le papier. Alors j'ai envie d'essayer quelque chose de nouveau. Au lieu de recopier le contenu de mes carnets je vais les lire, ou en lire des extraits en tout cas, et partager les enregistrements de ces lectures.
Ce ne sera pas chronologique. Parfois je replongerai dans de vieux carnets pour enregistrer une page ou deux et parfois, comme ici, ce sera l'écriture fraîche du jour même que je lirai. On verra bien. Comme tout, c'est avant tout une expérience. Une première et une dernière fois.
Tout est un commencement. Ceci n'en est qu'un parmi d'autres...
C'est par ici qu'il faut cliquer : Oser la voix - 11 juillet

jeudi 10 août 2017

Le courage est un commencement - Jankélévitch

Le courage

" Il faut commencer par le commencement. Et le commencement de tout est le courage. "


Le pardon

En écoutant Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch  (Le courageLe pardonLa musiqueLe tempsL'amour) par Adèle Van Reeth, je me demande comment Catherine Clément, qui a connu et travaillé avec Jankélévitch, peut passer à côté de la distinction entre l’homme et ses idées. Même si Jankélévitch défendait l’idée que l’homme et sa pensée ne font qu’un, il s’est retrouvé face à sa propre pensée et ne s’y est pas reconnu quand il s’est soudain cru incapable de pardonner (en réalité il n’y avait ni situation précise, ni individu identifié ni demande de pardon et donc rien à pardonner, juste quelque chose qui semblait soudain relever de l’inhumain, notion encore plus dangereuse que l’impardonnable.)

Comment cette philosophe (C. Clément) peut déclarer avoir été « eue » par Jankélévitch qui se lie d’amitié avec un jeune allemand après avoir rayé de sa vie (et censuré dans son entourage) pendant des années l’Allemagne et tout ce qui s’y rapportait? Comment ne peut elle pas comprendre le subjectif, l’irrationnel, la douleur, à la base de cette posture? 
La thèse de Jankélévitch sur le pardon n’est à mon avis pas remise en cause par sa posture sur l’Allemagne car elle ne relève pas de l’absence de pardon mais du blâme. Il se met soudain à blâmer l’Allemagne pour le nazisme, pour l’holocauste. Il va jusqu’à blâmer Mozart, pas sans ignorer qu’il n’y était pour rien. Qui alors est en posture de demander pardon? Lui, pour un pareil amalgame. Mais il n’en est pas là. Lui veut comprendre, il voudrait pouvoir pardonner, mais il se rend compte qu’il n’y a rien à pardonner. L’horreur est trop grande, l’absence de repentir encore pire. Il y a trop de coupables et pourtant aucun responsable. Il lui en faut un, ce sera l’Allemagne. C’est puéril, illogique, c’est foncièrement humain. Il n’est, au moment où il prend cette décision, et à chaque fois qu’il l’entérine, pas Jankélévitch le philosophe, mais Jankélévitch l’homme. 

Jankélévitch qui ne pardonne pas ne remet pas en cause, selon moi, la thèse de Jankélévitch sur le pardon. Il n’y a pas de réel paradoxe, juste la preuve qu'envers et contre tout (et toutes nos plus hautes idées) nous restons humains. L’impardonnable c’est la blessure encore ouverte. La blessure du nazisme trop vive, les actes de ces hommes trop incompréhensibles et dans une temporalité trop proche de sa propre vie, de sa propre mortalité, pour envisager un pardon. Car le pardon ne peut être que dans l’instant, dans la relation. Ce que fait Jankélévitch en rayant les allemands de sa vie c’est tenter de continuer à vivre, trouver une façon de continuer à aller de l’avant malgré le passé, puisque l’irréversibilité du temps ne lui permet aucun autre choix. Ce qu’il a vu, vécu, il ne peut pas le comprendre, alors il ne veut pas y penser. Il pourrait pardonner, mais qui lui demande pardon? Jusqu’à ce qu’il rencontre ce jeune allemand qui lui apprend justement, à pardonner. Car qu’a t-il fait d’autre, en répondant à ce jeune homme, puis en se liant avec lui, que de pardonner « aux allemands », et surtout de se pardonner à lui même? Jankélévitch était un homme brillant. Il savait que Mozart n’avait rien à faire avec le nazisme. S’il refusait d’écouter sa musique ce n’est pas qu’il ne pouvait pas lui pardonner quoi que ce soit, c'est parce qu'intellectuellement, moralement, il n’arrivait pas, dans son coeur, dans sa douleur, à détacher le nazisme de l’Allemagne et des allemands. Pas encore. Ce boycott des allemands n’a rien de philosophique, c’est entièrement émotionnel, entièrement humain. Ce que n’est pas la philosophie puisqu’elle est au dessus de l’homme. Nos idées sont toujours au-dessus de nous, nous tendons vers nos idéaux, mais nous restons humains, malgré tout. 

Je ne suis pas philosophe. Je ne découvre Jankélévitch qu’aujourd'hui à travers les émissions que je viens d'écouter, mais plus j’écoutais lesdites émissions plus sa pensée m’était familière. Toute philosophie, toute idée poussée un peu loin semble paradoxale mais si l’on y regarde de plus près le paradoxe n’est pas dans l’idée elle-même mais dans la confrontation de celle-ci au réel, à la vie. Car une idée n’est pas vivante, l'homme qui la pense et la formule si. Le pardon dans la pensée de Jankélévitch est parfait, simple (dans le sens de clair, pas de facile), évident. Il peut le définir, l’expliquer, l’appliquer… en théorie. Le pardon dans la vie de Jankélévitch c’est une autre histoire. 
Ces actes impardonnables le sont-ils vraiment, et pourquoi? Si chacun des responsables se repentaient réellement, sincèrement, et demandaient pardon leur refuserait-il son pardon? Ce qui est impardonnable c’est de ne pas demander pardon, mais alors il n’y à rien à pardonner, et donc rien d’impardonnable. Voilà encore un beau paradoxe. Jankélévitch est face à l’atrocité et à l’absence de repentir, c’est ça qui lui donne l’illusion de l’impardonnable. En rayant de sa vie l’Allemagne Jankélévitch fait un amalgame, qui va à l’encontre total de sa philosophie. Il n’y a pas de paradoxe, sa pensée est claire, c’est simplement que son action ne reflète plus sa pensée. Il ne peut pas pardonner à un/des individus (entre autre car personne ne se repent), alors il « punit » un peuple. 
Il voudrait pouvoir avancer, pouvoir se dire que la vie continue et que les allemands ne sont pas tous nazis, écouter Mozart sans avoir le coeur au bord des lèvres et l’océan au fond des yeux. Mais il ne peut pas. Tout lui rappelle ce qu’il a vu, vécu. Alors il ferme les yeux. Il n’est pas possible que des hommes aient fait ça. Il est un homme, jamais il n’aurait fait ça, ce qui ont fait ça sont inhumains. Et pourtant ils sont humains et il faut vivre avec cette idée. Il ne le peut pas. Il ne peut pas non plus les punir, ce n’est ni son rôle ni sa place. Tout ce qu’il peut faire c’est de ne pas leur pardonner. Mais ils ne réclament pas son pardon. Il veut pourtant les punir, il veut exprimer son incompréhension, il veut que leur immoralité soit mise à jour. Se contenter de les "boycotter" eux, ça ne suffit pas. Alors il boycotte leur peuple. C’est un acte de révolte, une façon de réagir, de rester vivant, de dire l’ineffable, de dire à celui qui ne demande même pas pardon qu’il est impardonnable. 
Ce boycott n’a rien à voir avec sa philosophie, sa pensée, et tout à voir avec ses émotions. Ce n'est pas Jakélévitch le philosophe qui agit de la sorte mais Jankélévitch l'homme. Comme il ne peut se détacher de sa pensée il ne peut faire cette distinction mais nous qui ne sommes pas lui le pouvons, et C. Clément le devrait. Ce boycott c’est un cri de douleur, un geste irrationnel car la raison n’a rien à faire dans l’holocauste. La pensée de Jankélévitch n’a rien de paradoxal, pas son idée du pardon en tout cas. Le paradoxe, je le répète, est entre l’idée et l’homme mais ce n’est pas un paradoxe, c’est simplement l’homme qui n’est pas à la hauteur de son idéal. Car en réalité s’il avait suivi son raisonnement il aurait vu qu’il n’y avait rien d’impardonnable puisque pas de pardon demandé. Cette situation n’entre tout simplement pas dans la catégorie du pardon. 
Ce qu’il vit c’est sa douleur, qu’il n’arrive pas à regarder en face. S’il avait était plus rationnel, moins blessé, il aurait rejeté le nazisme et non l’Allemagne, s’il avait été un saint il aurait pardonné les nazis qui auraient demandé pardon. Mais il était blessé, irrationnel, et humain, alors il les a tous mis dans le même sac et il ne les a plus regardés, plus écoutés. 
Et puis, malgré tout, le temps a passé. Un jeune allemand courageux et innocent lui a écrit. Il a reconnu cette innocence, et il a commencé a guérir sa blessure, en secret, car son refus de l’Allemagne faisait maintenant trop partie de lui. Il aurait pu, publiquement, changer sa position, n’en a t-il pas eu le courage, ou pas vu l’utilité, je ne suis pas sûre qu’il nous soit nécessaire de le savoir. Jankélévitch était un grand penseur, mais avant tout un homme, ni petit, ni grand, simplement humain.

La vraie situation de pardon dans cette histoire, et le moment où il a été totalement en accord avec ses idées, c’est quand ce jeune allemand lui demande des comptes et qu’il reconnaît son innocence. Il y a 2 pardons, celui du jeune allemand qui pardonne à Jankélévitch de l’avoir blâmé sans raison (mais est-ce réellement un pardon puisque Jankélévitch ne demande pas pardon), et Jankélévitch qui pardonne à ce jeune allemand. Mais qui lui pardonne quoi? D’être allemand? (et est-ce réellement un pardon puisque lui non plus ne demande pas pardon, il n'a en réalité aucune raison de le faire)
Il faudrait que je lise Jankélévitch pour poursuivre correctement mon idée, mais quelque chose qu’il n’a peut être pas eu la chance d’apercevoir, car la guerre a ouvert en lui une blessure trop profonde qui l’a empêché de poursuivre son idée « objectivement »  - même si l’objectivité n’existe pas, disons alors plutôt « théoriquement » - c’est qu’on ne pardonne au fond toujours qu’à soi-même, ou pour soi-même. Ce qui se passe au moment où Jankélévitch entame une relation avec ce jeune allemand, c’est qu’il recommence à vivre normalement. Ce n’est pas un pardon, c’est juste le temps qui passe…

Le pardon n’est qu’un reconnaissance de responsabilité. On le demande pour reconnaître nos torts, on le donne quand il n’est pas demandé pour assigner la responsabilité. 
On ne demande sincèrement pardon à l’autre que lorsque l’on a compris notre responsabilité réelle et que l’on s’est pardonné à soi-même.
Si l’on refuse de demander pardon c’est que l’on refuse sa propre responsabilité.
S’il l’on refuse de pardonner c’est que l’on refuse d’accepter la situation ou que l’on pense que le repentir n’est pas sincère. Et quand la situation est trop « inhumaine » on a toujours l’impression que le repentir n’est pas sincère. 


Le temps 
(idées en vrac)

« S’il disposait d’un temps infini, l’homme serait stérile ».
C’est quand on a l’impression de ne pas avoir le temps qu’on fait le plus de choses.
Quand on pense avoir le temps on ne fait rien, ou moins.
Il faut avoir l’impression de ne pas avoir de temps pour avancer plus vite.
Il faut avoir quelque chose à perdre pour le défendre. 
Il faut avoir peur de la mort pour se sentir vivant.

Quand on n’a pas peur de la mort il est plus difficile de trouver des raisons de vivre.
Mais quand on n’a pas peur de la vie il est difficile de trouver des raisons de mourir.
Quand on n’a peur de rien, vivre devient facile mais ennuyeux.
Pour sortir de l’ennui il faut s’inventer de nouvelles peurs, ou se rappeler que l’ennui n’est qu’un déguisement pour la peur d’être avec soi-même.

Chaque instant est une première et une dernière fois.


Ce qui manque est toujours présent, sinon on n’en ressentirait pas le manque. Si j’ai conscience de ce qui manque c’est que ce qui me manque existe. Si ce qui manque n’existait pas cela ne pourrait me manquer. Si ce qui manque, la présence, le presque rien, c’est l’Essence, alors l’Essence existe, sinon je ne saurais pas qu’elle me manque.